Herbicides betteraves Une page se tourne
Le marché des herbicides betteraves va devoir s’adapter en 2021 à la disparition de deux molécules historiques, le desmédiphame et la chloridazone.
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L’année 2020 a été marquée par un recul de 4 % des surfaces déployées. « Les racinaires ont baissé plus que les foliaires », note Jérôme Rouveure, de Phyteurop. « Les efficacités ont été moins bonnes que d’habitude en raison du sec au printemps », indique Sylvie Llados, d’Adama. « Le désherbage mécanique a permis dans de nombreuses situations d’augmenter l’efficacité du désherbage chimique », note Maxime Bénichon, de FMC.
« 2020 constituait la dernière année d’utilisation du desmédiphame, l’un des composants historiques du Bétanal, et donc des 3 voies », précise Audrey Ossard, de Bayer. « Il s’agissait aussi de la dernière année pour la chloridazone », note Jean-Pierre Galle, de BASF. Les 3 voies avaient déjà baissé de 5 points en 2020, à 35 % des hectares déployés en foliaire, mais 80 % des surfaces ont encore reçu du desmédiphame. Les antigraminées spécifiques ont progressé de 10 points, à 45 % des surfaces.
« En 2021, nous risquons de voir les IFT augmenter, craint Audrey Ossard. Là où trois passages avec des 3 voies complets suffisaient, il va peut-être falloir passer à quatre. » « La fin de ces deux molécules constitue aussi une perte de confort pour les betteraviers », estime Maxime Bénichon. « 37 % des surfaces désherbées en foliaire doivent changer de solution en 2021, et 14 % de celles en racinaire, analyse Marie Lemaître, d’UPL. »
En 2020, UPL, avec 21 % de part de marché, Bayer, 20,4 %, et Phyteurop, 20 %, étaient au coude à coude sur le marché en valeur, devant Adama, 16,1 %, FMC, 13,5 %, et BASF. En surfaces déployées, FMC arrive en tête à 22 %, devant UPL quasi au même niveau, Phyteurop, 20 %, Adama, 13,4 %, Bayer, 11 %, BASF, 7 %, Syngenta et Gowan.
Les matières actives les plus utilisées sont le phenmédiphame, devant la métamitrone, l’éthofumésate et le lénacile. Le premier produit est toujours le Venzar. Pour 2021, de nouveaux créneaux d’utilisation ou formulations ont vu le jour. Gowan a fait le choix de défendre la ré-homologation du triallate.
Blandine Cailliez
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